LE CAMELEONISME

.    Oh combien je hais ce mot que je me suis inventé pour qualifier des traîtres, les renégats et les perfides.

Ce comportement répugnant qui a contaminé toutes les mœurs de mes contemporains.

J’aimerai bien l’introduire dans un nouveau dictionnaire des vices humains.

Mais malheureusement, même la racine nominale de ce mot- et qui évoque un lézard qui n’obéit qu’à sa nature qui lui permet de survivre et de se défendre- ne se prête pas facilement à la dérivation et se refuse d’être empruntée pour cet emploi qui ne lui est qu’insultant et péjoratif. Car le cœur et l’âme de ce petit animal inoffensif est tout ce qu’il y a d’innocent et de naturel. Or, par la dérivation l’extension du sens dépasse l’état pur et paisible de la nature (1° sens/sens littéral) pour désigner (et signifier) un champ lexical fertile en horreurs humaines et un champ sémantique où ne poussent que les plantes épineuses et vénéneuses s’étalant sur les vastes propriétés de l’humanité.

Le 27/02/06